Quand la nature inspire les peintres
" Qui blâme la nature, blâme la peinture"
Léonard De Vinci
Quand la nature inspire les peintres (Histoire des plantes dans la peinture occidentale de l'Antiquité à nos jours) d’Hélène Mougier, historienne de l’art, illustré de photographies de Yannick Fourié, est un bel ouvrage de 195 pages, paru en 2012, aux Editions Plume de Carotte.
Les peintres ont-ils modifié notre relation au monde en représentant la nature ?
Cet ouvrage essaie d’y répondre, dans une 1ère partie, par l’histoire de la nature dans la peinture (de la préhistoire au 20ème siècle), racontant notre propre histoire collective, celle de notre relation au végétal.
Le rapport de force entre la peinture et la nature n’a cessé d’évoluer.
« Le dessin est une lutte entre la nature et l’artiste. Il ne s’agit pas pour lui de copier mais d’interpréter. » Baudelaire
A travers le végétal, c’est la fragilité de la vie et de notre condition que les peintres chercheraient à apprivoiser.
A parcourir la peinture, nous prenons conscience du talent des artistes à modifier notre perception de la nature. Ils nous en ont rapprochés, par de nouvelles émotions.
« Les plus grands efforts de l’art sont toujours une timide contrefaçon des effets de la nature » Balzac
L’art élargit peut-être notre palette sensible à un imaginaire au-delà du nôtre. Il propose une redécouverte au jour le jour du végétal, sans se substituer à lui.
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à trouver de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux » Proust
Dans la 2de partie, il apporte un éclairage inédit pour qui aime les plantes et l'art pictural, par une approche unique et transversale des plantes et des tableaux célèbres présentés. On y découvre des histoires naturelles incroyables associées à des toiles.
Par exemple, le coquelicot, l’opium de champs, souvent représenté par les impressionnistes, comme Claude Monet dans sa toile Les Coquelicots (1873), où l’instant réel confine au rêve et s’inscrit dans une nouvelle éternité.
Raphaël en a également planté dans sa Madone des champs (1506) car ils sont le symbole du Christ.
Comme un p'tit coquelicot - Mouloudji