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CélinArtisa
13 mai 2019

Le jardin perdu - Jorn de Percy

"Le jardinage est un exercice spirituel, une manière de voir le monde, d’interroger de près la nature."

         J. De Précy

couverture "Le jardin perdu" de J De Précy

Le jardin perdu, de Jorn De Précy, paru en 1912 et traduit en 2011, chez Actes Sud, est un petit recueil très percutant, de libres pensées et méditations sur l’art des jardins. Chacune de ses pensées peut nous toucher et nous amener à revoir notre propre perception de ce lieu, que ce soit une petite parcelle près de la maison ou les parcs publics urbains.

L’auteur y mène une réflexion sur le rapport de l’Homme à la Nature, l’écologie profonde, où jardiner est avant tout une façon d’être au monde.

« Le travail du jardin ne connaît pas de rupture entre l’œuvre de la main, celle de l’esprit et celle du cœur ! »

Pour lui, c’est un lieu de résistance, en rupture avec la société capitaliste, un lieu de spiritualité (l’animisme du jardinier), un lieu de protection de Dame Nature, contre l’urbanisation galopante.

« En présence de la beauté et du mystère du phénomène naturel, il (le jardinier) redécouvre sans cesse le sentiment du sacré, comme les premiers humains. »

Il expose ses observations sur les changements de la société, qui se reflètent dans la manière de voir la nature au travers la conception des jardins et parcs publics.

Il y fait référence à de nombreuses personnalités (paysagistes, poètes, philosophes) qu’il a rencontrées ou appréciées dans son Angleterre victorienne, pour évoquer le lien entre le travail du jardinier et la poésie.

« … s’il reste encore un poète au monde, c’est bien le jardinier ! Un poète heureux, un idéaliste qui pendant quelques heures par jour vit son idéal, en le transformant constamment en lieu réel grâce à la bienveillance de la nature. »

Pour De Précy,  le jardin devient un espace propre à sauver l’homme des fléaux modernes, seul apte à le ressourcer et à lui faire prendre conscience du fait qu’il appartient à cette Nature qu’il prétend dominer. C’est la leçon du monde végétal. Retrouver cette vie, la vraie, et ce temps de la nature qui est aussi notre vrai temps, celui qui connaît notre corps animal – voilà ce qui nous pousse à ouvrir le portail d’un enclos de verdure et à y entrer, chaque fois, comme si on pénétrait dans un monde à part.

Et il conclut par :

« Vous n'aurez pas le désir absurde de changer le monde, vous ferez juste une petite place à la vie. La nature vous offre cette voie. »

coin du jardin (photo C.F)

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CélinArtisa
  • Inspirée par Dame-Nature, j'aime peindre à l'acrylique la faune et la flore sur divers supports (objets et petit mobilier bois, fer, argile, galets) qu'ils soient utilitaires, décoratifs, recyclés ou personnalisés
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